Aujourd’hui, je tiens mon sujet de la vidéo YouTube de Tarmac/IZI NEWS : « Fast Fashion, à quel prix ?« . Dans cette vidéo, on se rends compte justement d’à quel point ce phénomène pose de plus en plus problème. Pendant que je regardais Coralie la présentatrice exposer plusieurs alternatives pour le contrer, je me suis rendue compte que l’Afrique est un nid de solutions. Le processus pour s’habiller en Afrique résout aussi une partie de ce problème. Voyons donc ensemble comment.
La Fast Fashion:
En clair, c’est une vision de la mode qui consiste à la rendre rapidement accessible et à un prix très bas. Plusieurs marques s’y adonnent et avec la facilité que l’on a aujourd’hui pour faire du shopping en ligne, c’est presque le quotidien. Dans notre garde robe, on a tous.es cette tenue/chaussure que nous avons acheté mais qui n’a jamais été portée. Et en tout bon cercle vicieux, nous achetons donc plus, jetons les moins appréciés et c’est donc sans fin.
Le problème avec la Fast Fashion est de plusieurs niveaux. Mais les plus criards sont l’impact environnemental et surtout les conditions des travailleurs qui produisent ces vêtements. Ils sont en général mal payés et travaillent dans des conditions très difficiles.
En somme, nous consommateurs sommes les premières sources d’encouragement de cette chaine.
La mode en Afrique:
Il est difficile de faire une généralité pour tous les pays d’Afrique puisque je ne les ai pas encore tous visités. Mais dans certains pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Bénin ou le Togo, une des façons les plus connues de s’habiller est le wax ou les tissus traditionnels « made in Africa ». Leur usage est de tout type et selon les occasions: voile/turban, tenue stylée, etc.
- Le wax:
L’ayant porté un nombre incalculable de fois, je peux vous assurer que ce tissu est le quotidien des béninois surtout. Il est un matériel très répandu en Afrique mais qui n’y est malheureusement pas produit. La particularité avec le wax et l’Afrique c’est la customisation du tissu par les couturiers/couturières ou encore tailleurs. Ce sont des artisans que vous trouverez dans tous les quartiers au Bénin par exemple et qui nous habillent à des coûts très bas. Tout le monde au Bénin en a un/plusieurs pour le soin de se vêtir. Le choix est vraiment large.
Tout ceci est bien beau mais le problème avec le wax est qu’il n’est pas « Made in Africa ». Donc les bénéfices de la production reviennent aux producteurs tels que les Pays bas. Alors que dans le classement d’Actualitix des 6 premiers pays africains exportateurs de coton, 5 sont ouest-africains. Le comble n’est ce pas ? Sachant que nous sommes de gros consommateurs de wax.
- Les tissus « made in Africa »:
Plus chers et moins présents que le wax, ce sont des tissus fait par des artisans locaux tels que les tisserands par exemple. Vous pouvez le retrouver au Bénin, Sénégal, Togo, Nigéria et je vous passe la liste. Ils sont portés à des occasions très spéciales telles que le couronnement d’un roi, un mariage etc. Mais ils se font de plus en plus rares car le wax est très répandu sur le marché avec des prix très bas. Dans les deux cas, la customisation nécessite le soin des couturiers/couturières ou encore tailleurs.
- Les friperies:
En Afrique, la mode n’est pas que traditionnelle même si ce serait l’idéal. Il existe plusieurs marchés où il est donc possible de se procurer des friperies ou des vêtements neufs.
Take home message:
Les différences entre la Fast Fashion et ce que je viens de vous montrer sont de plusieurs niveaux. D’abord avec les tissus, la demande est précise et réfléchie. Ce qui n’est pas toujours le cas avec la fast fashion étant donnée que des fois on achète juste comme ça. Avec la fast fashion l’offre est générée des fois dans le but de créer la demande. Alors que quand vous achetez votre tissu, l’offre est adaptée à la demande du consommateur. Le tailleur ne force pas à concevoir des vêtements puisque c’est de votre plein gré que vous allez le voir.
En procédant ainsi, le deal est donc gagnant pour les deux partis. Le prix de la tenue est fixé avec un commun accord entre le tailleur et le client. Il n’y a pas d’exploitation à tord ou encore un parti mis à mal. De même, les tenues usagées se recyclent tout le temps en Afrique. Personnellement je possède dans ma garde robe des tenues traditionnelles de ma grand mère et de ma mère. Il suffit d’aller rendre visite à votre tailleur et il redonne vie à tout vos anciens vêtements.
Nombreuses sont ces habitudes du quotidien auxquelles nous ne taillons pas d’importance mais qui font une singularité africaine. Et mon but à moi justement est de vous les faire découvrir.
N’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous pensez, donnez moi les astuces de chez vous qui sont des alternatives à la fast fashion. Et surtout partagez cet article autour de vous.
En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.
Mira_Africa