Quand dit-on qu’une personne est analphabète ?
La précédente définition du Larousse en ligne est assez claire sur ce sujet. Ce dictionnaire remarque que le terme illettré a longtemps signifié « inculte, ignorant, qui n’a pas de lettre » et que ce sens est aujourd’hui vieilli. Cependant, est-ce le cas quand on parle d’analphabétisation en Afrique ?
Etat des lieux sur l’analphabétisation en Afrique:
Aujourd’hui, l’éducation en Afrique n’est ni un secret, ni un sujet tabou. En effet, plusieurs rapports ont démontré que c’est l’une des régions du monde où le taux d’alphabétisation augmente très lentement.
Compte tenu de cette faible augmentation, un combat est à mener pour veiller à ce que l’accès à l’éducation soit un acquis en Afrique. Ceci demandera donc du temps et beaucoup de fonds. Toutefois, plusieurs pays africains tels que la Guinée équatoriale, l’Afrique du Sud ou encore les Seychelles montrent en 2020 un taux d’alphabétisation supérieur à 90%. (Plus de détails sur le classement des autres pays africains ici.) Dans le futur, une issue positive à ce combat est donc envisageable pour les autres pays africains.
Mon avis:
Je pense que c’est dégradant de coller l’étiquette d’ « analphabète » à l’Afrique pour raisons que: c’est un continent qu’on imagine « pauvre » ou que les populations africaines ne savent pas lire/écrire. Aujourd’hui, beaucoup d’enfants africains sont polyglottes dès le bas âge. Compte tenu de la diversité des langues parlées dans leur région natale, ils apprennent très tôt plusieurs dialectes. Mais puisque les langues africaines n’intéressent pas énormément de personnes, ce n’est pas un aspect mis en avant. Et le manque de documentation sur ce sujet rends le raccourci encore plus facile à faire.
Une richesse linguistique en voie de disparition:
Cette richesse linguistique est donc menacée de disparition parce que beaucoup de parents africains instruits enseignent de moins en moins les langues maternelles à leurs enfants. Personnellement, je pense que c’est vraiment dommage. Dans mon cas par exemple, je parlais le français à la maison dès le bas âge. Puis une fois les bases bien acquises, mes parents ont commencé à alterner avec les langues maternelles. Ce qui fait de moi aujourd’hui une femme parlant fon, mina français et l’anglais est venu par la suite avec mes études.
Take home message:
Je conclus donc en mettant l’accent sur la situation inquiétante de l’analphabétisation en Afrique. Mais tout en vous exhortant à ne pas vous limiter aux chiffres et ne réduisant pas l’Afrique à la case d’ « illettrée » car elle peux tout autant vous surprendre ;).
N’hésitez pas à partager cet article, à me donner vos avis, le nombre de langues africaines que vous parlez ou encore à pousser le débat plus loin en commentaires.
En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.
Mira_Africa