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| Pour une image différente de l'Afrique...

Alkebulan: l’Afrique pré invasion coloniale

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé comment était l’Afrique pré invasion coloniale ? L’histoire du continent avant tout son épisode sombre ? Il y a quelques jours, mes aventures sur internet m’ont mené à une image sur Pinterest : une carte de l’Afrique où certaines civilisations aujourd’hui disparues à cause de la colonisation sont représentées. Puis je me suis dis « Damn, pourquoi est-ce la première fois que je la vois cette carte de civilisations africaines ? ». Si c’est ma première fois, je suis donc sûre que nous sommes une majorité qui ne les connaissent pas non plus ! Raison pour laquelle dans cette nouvelle série d’articles, nous apprendrons ensemble l’histoire de chacune de ces merveilleuses civilisations africaines.

Alkebulan: « Mère de l’humanité » ; « Jardin d’Eden »

L’origine du terme « Afrique » est controversé et non unanime. Le point commun à toutes les versions de l’histoire raconte qu’il serait issu de l’invasion du contient et désignait originellement le nord. Au fil des années, il se serait généralisé avec l’avancée des explorateurs sur les terres.

Avant tout cela, les régions de ce territoire du monde étaient référées sous plusieurs noms dont Alkebulan. La particularité avec ce terme est qu’il est le seul d’origine indigène et le plus ancien. Le Dr Cheikh Anta Diop souligne dans Kemetic history of Afrika que Alkebu-lan signifie « Mère de l’humanité », « Jardin d’Eden ». Il était utilisé par de nombreuses dynasties dont les Maures, les Nubiens, les Numides, les Carthagènes et les Éthiopiens.

Carte de l’Afrique pré invasion coloniale. Source: The african history
Les différentes dynasties, empires et civilisations d’Alkebulan

Contrairement à ce que nous apprenons aujourd’hui sur l’Afrique, Alkebulan était un territoire civilisé avec une organisation sociale et une éducation définie. Oui, les ancêtres savaient vivre (et bien) avant les différentes vagues d’invasions qu’ils ont subis. On retrouvait donc par exemple :

  1. Des civilisations
    • Nok
    • Punt
    • Kemet
    • Ifé
    • etc …
  2. Des royaumes
    • Koush
    • Kanem
    • Aksoum
    • Dahomey
    • Le royaume du Kongo
    • Les royaumes d’Abyssinie
    • Le royaume de Madagascar
    • Les royaumes des grands lacs
    • etc …
  3. Des empires
    • L’empire Zoulou
    • L’empire du Mali
    • L’empire Ashanti
    • L’empire Songhaï
    • L’empire du Ghana
    • L’empire du Monomotapa
    • etc

Plusieurs empires et dynasties ont évolués avec les successions, les guerres et batailles pour l’étendue de leurs territoires. Des différences notables sont à relever bien sûr en fonction des régions: Nord, Sud, Est, Ouest et Centre. Dans les articles à venir de cette série, nous verrons ensemble la naissance, l’évolution et la chute de ces civilisations/royaumes/empires.

Take home message

Aujourd’hui, l’Afrique est le deuxième continent le plus grand et le plus peuplé au monde avec près d’1.4 milliard d’habitants, 24 % des terres arables mondiales, un sous sol particulièrement riche avec 1/3 des réserves minérales mondiales (tous minerais confondus). Cependant, c’est aussi une histoire et un passé réduit au siècle de colonisation, un progrès qui subit encore une forte ingérence. Ceci peut être dû au fait que l’histoire de l’Afrique n’est pas assez connue et appropriée. Pour conséquence, le courant du changement des mentalités est encore lent car nous n’avons toujours pas compris le poids de l’Afrique dans la balance historique, sociale, économique etc.

Le combat de la restauration de l’histoire de l’Afrique ne devrait pas être exclusif aux africains. C’est une partie de « notre » histoire à tous qui nous est inconnue. L’histoire de l’Afrique est étroitement liée à celle de tous les autres continents et peuples. En la connaissant, partageant et s’engageant dans la conversation, nous nous assurons de ne pas répéter les erreurs du passé.

La mission de cette nouvelle série d’articles dédiée à l’Afrique précoloniale est donc fixée ! Apprendre et restaurer ensemble tout ce chapitre peu répandu. En attendant, n’hésitez pas à partager le présent article autour de vous pour qu’un maximum de personnes soient informées.

Je vous dis à très bientôt pour un nouveau pas vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

L’image de la femme africaine dans: l’industrie de la mode

De 2008 à 2013, la mode notamment les fashion-weeks ressemblaient à ça:

Source: JEZEBEL

Je pense qu’on est assez d’accord sur le fait qu’à peine 10 ans en arrière la mode n’était pas très inclusive pour les noirs.es. Blackface, éclaircissement de la peau des modèles sur les couvertures, stéréotypes racistes et je vous épargne le reste de la liste. L’industrie de la mode a eu une longue saga de scandales. De ce fait, c’est donc connu par tous que c’est un secteur particulièrement compliqué pour être reconnu et avancer quand on est racisé.

Le phénomène Shudu
Source: Google image
Source: Google image

Une rayonnante peau d’ébène, des cheveux courts, un visage parfaitement symétrique, de magnifiques jambes interminables, un corps splendide et une aura gracieuse. Shudu, cette magnifique super modèle dark skin apparue en 2017. Elle explose avec des collaborations remarquables: Balmain, Ellesse, Fenty, Cosmopolitan etc. Elle apparait aussi plusieurs fois dans Vogue : Korea, Arabia, Australia et bien d’autres.

Shudu a donc créé beaucoup d’enthousiasme et d’excitation au sujet de l’avenir de la mode où les mannequins dark skin sont très en minorité. Des encouragements et félicitations de son parcours fusaient donc de partout.

Personnellement, ça fait à peine 24h que j’ai entendu parlé d’elle (nous sommes en mars 2021). Et je ne m’y connais vraiment pas avec les célébrités mannequins et modèles. Ma première impression à la vue de ses photos ? Très gracieuse et la plus d’être belle que j’ai jamais vu. J’étais donc surprise de n’avoir jamais aperçu d’interview, d’évènements où elle apparaissait et parlait plus en détails de son parcours. Ce qui est normal puisque …

COUP DE THÉÂTRE !

Shudu est entièrement digitale. Et oui c’est un modèle 3D conçu par le photographe britannique Cameron-James Wilson qui affirme que:

Source: Boredpanda

Au début, les internautes ne savaient pas que Shudu est digitale. Son créateur a laissé planer le doute puisqu’elle a une apparence vraiment très réelle. Mais dès que la vérité autour de l’identité de Shudu s’est répandue, il a été traité de raciste, négrophile, etc. Pourquoi ?

Les avis sont très nombreux et divergents. Certains soutiennent que c’est parce qu’il est un homme blanc qui s’approprie et monétise l’image de la femme noire. Et qu’une fois encore l’appropriation culturelle passe à un niveau plus élevé et grave. L’indignation de nombreux internautes porte aussi sur le fait que Shudu prend la place et l’opportunité de « vraies » modèles dark skin qui se battent pour se faire une place dans le milieu.

Dans tous les cas, le créateur soutient que son intention est de faire prendre conscience du fait qu’on ne doit pas croire tout ce qu’on voit. Et pour une intention qui a rapporté beaucoup d’argent, il a continué la saga. En créant un modèle dark skin mâle fitness et âme sœur virtuelle de Shudu: Koffi inspiré d’Alex Gede un vrai modèle fitness.

Quel avenir pour la femme noire dans l’industrie de la mode ?

De 2015 à 2021, la New-York fashion week ressemblait à ça pour les modèles de « couleur » (oui je déteste ce terme):

Source: The Fashion spot

Autant dire que la situation a positivement évolué entre temps. C’est encourageant de voir qu’après des années de dénonciations et de combats, ça change dans le bon sens. Et si des super modèles digitaux parfaites et sans défauts voient le jour pour faire la compétition, la route est encore très longue pour les femmes noires.

Take home message

L’industrie de la mode a mis du temps pour accepter sa réalité du racisme systémique. Et les moyens pour y remédier ont été divers. Avec le phénomène Shudu, on retient une chose: la technologie a fait un boom important. Cette avancée n’a plus de limite pour être adaptée à tous les secteurs dont la mode.

Mais est ce pour autant un moyen honorable de résoudre le problème de la sous représentation de la femme noire ? Est ce en substituant la femme noire qui se bat pour être reconnue à une parfaite réalité digitale formée de toute pièce qu’on règle cette problématique ? Est ce à ça que le futur des générations à venir ressemblera ? Serait-ce ça l’image de la femme africaine dans la société de demain? Quand allons nous fixer nos limites pour assurer notre avenir et celui des générations à venir ?

C’est sur ces questions qui me traversent que je vous laisse méditer aujourd’hui. N’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous pensez. Et surtout partagez cet article autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

L’image de la femme africaine dans: la société

Précédemment avec « L’image de la femme africaine dans … », les médias étaient le sujet d’étude. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la société. Qu’est-ce que vous et moi pensons et avons comme image de la femme africaine.

Un tour d’images sur internet

1) Femme africaine

Images issues de Google image

2) African women

Images issues de Google image

C’est une des premières fois que je ne suis pas dépitée par des résultats de recherche. Mais ces images illustrent aussi assez bien ce dont je souhaite vous parler aujourd’hui. Quel est le point commun entre elles à votre avis ? On ne voit que des femmes noires et encore certaines sont un peu clichées.

En premier lieu, nous ne sortons pas avec des cauris et consort au quotidien. La façon de s’habiller est tout à fait normale et dépend du style de chaque personne. Certaines ne s’habillent qu’en tenues tradi-modernes. Ce sont des tenues modernes/occidentales (tailleur, jupes, robes, pantalons et autres) qui sont confectionnées avec des tissus traditionnels. D’autres ne s’habillent qu’en tenues traditionnelles ou modernes. C’est au goût de chacune et dans la rue vous ne voyez personne habillée avec des cauris etc à moins que ce ne soit une occasion spéciale.

D’un autre abord, toutes les femmes africaines ne sont pas des femmes noires. Comme discuté dans un article précédent, l’Afrique n’est pas que noire. Ceci s’applique aussi à la population féminine du continent. La marge de diversité est très large quand on s’intéresse à la carnation des femmes en Afrique. Et je trouve donc assez dommage qu’en 2021 ce genre de cliché femme africaine = femme noire persiste.

Des avis d’internautes

J’ai fais un petit tour sur certains forums et autant vous dire que certains avis sont très spéciaux. J’ai bien conscience que tout le monde ne pense pas de cette façon. Mais nous allons quand même nous intéresser à la partie conséquente qui pense ainsi.

Avis issus d’un forum sur Yahoo
Avis issus d’un forum sur Yahoo

Des expériences négatives et mauvaises, nous en avons tous eu. Nous avons aussi déjà rencontré des personnes avec une certaine façon de voir les choses. Tout ça pour vous dire qu’il y a de tout aussi parmi les femmes africaines que vous pouvez rencontrer. Mais ce n’est cependant pas un motif pour généraliser toute une communauté à un stéréotype.

Il y en a encore beaucoup qui pensent de cette façon et pas seulement des occidentaux. Nombreux sont les africains qui entretiennent le même discours envers les femmes de leur communauté. Qui nous réduisent dans des cases et beaucoup d’autres stéréotypes alors qu’ils ont des mères/sœurs africaines.

Africains ou occidentaux, ouvrez l’œil quand vous rencontrez une femme africaine. Tout n’est pas beau/rose non plus. Et ce n’est pas qu’avec les femmes africaines. C’est juste une question de bon sens. Quand ce n’est pas une femme qui vous convient, laissez la partir dans le respect. Parce que dans tous les cas, une femme ça se respecte. Il y en a sûrement beaucoup d’autres qui sauront vous combler. Et enfin ne généralisez pas le reste à base de votre expérience.

Take home message

La vie n’est pas plus facile quand on est une femme et encore moins quand on est africaine. Les gens vous jugent, ont des aprioris/préjugés à votre sujet à cause de vos origines. Que ce soit dans le continent africain ou même en dehors, il y aura toujours des « parce qu’elle est de telle ethnie » ou encore « parce qu’elle est africaine« . On y peut rien et c’est comme ainsi que notre société est faite.

En ayant conscience de cela, je nous exhorte à mieux nous éduquer sur notre valeur. Le monde nous observe et à chaque faux pas, c’est donc notre communauté qui en pâtit de même que la future génération. Sachons donc être à la hauteur et aussi à nous comporter comme les reines que nous sommes. Nul n’est parfait mais préparons un meilleur terrain pour les générations à venir.

J’espère que cet article vous aura plu, n’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous en pensez. Et surtout partagez le autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

Le foulard: passé tumultueux vers un avenir radieux

Image issue de tissuwax.com
Définition
Définition issue du Larousse en ligne

Le foulard est un tissu à plusieurs usages. Accessoire fashion, voile religieux, ses usages sont nombreux dans la vie de tous les jours. Le contexte dans lequel je vous en parle aujourd’hui est spécifique aux femmes et au fait de se couvrir la tête. Comme je l’introduisais dans mon article sur le voile, c’est un accessoire du quotidien des femmes africaines.

Mais qu’en est-il de l’histoire liée ? Que nous dit le passé ?

Des origines ouest-africaines

Les premières utilisations du foulard remontent à très longtemps bien avant l’époque de la traite négrière. Il servait à protéger les cheveux des rayons du soleil, de la poussière et bien d’autres dégâts. Un indispensable lors des cérémonies traditionnelles religieuses et bien d’autres. Ou encore utilisé pour exprimer des détails identitaires tels que le statut social, matrimonial (etc…) d’une femme.

La matière utilisée, la façon de le nouer suffisaient pour déterminer si une femme était mariée ou non, sa tribu, le rang de sa famille. Afroculture nous rapporte que chez les « yoruba » du Nigeria par exemple: une pointe du côté droit signifiait que la femme était mariée tandis que le côté gauche était réservé aux célibataires.

Son utilisation s’est répandue dans toute l’Afrique, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Il s’est adapté aux cultures et a su s’accorder aux traditions de la diversité africaine. Dans tous les cas, c’était donc un outil du quotidien utilisé de façon positive pour marquer le respect, l’identité etc.

L’altération de son image avec l’esclavage
Image issue de Google image

Lors de la traite négrière, les femmes arrachées à leur famille et déportées étaient soumises à une autre utilisation du foulard. Pendant l’esclavage, elles étaient contraintes de se couvrir la tête en signe de soumission et d’asservissement à leurs contremaitres. Le but était surement de détruire tout le contexte positif lié à cet accessoire identitaire des esclaves.

Avec le temps, les esclaves afro descendantes l’utilisa comme outil de résistance à leur condition. Mais aussi comme rappel à leurs origines africaines. Il est donc progressivement devenu un moyen de revendication de l’identité africaine altérée avec le poids de l’esclavage.

Aujourd’hui: outil de fashion et appropriation culturelle

« Foulard africain », « Head wrap » etc… Ses noms aujourd’hui sont nombreux dans le monde entier car il est revenu très à la mode. De nombreuses célébrités et personnalités publiques le porte.

Image de Rihanna issue de Google image

C’est une fierté car son image originelle est en voie d’être retrouvée. Presque tout le monde aujourd’hui le trouve beau et il est élégamment porté. Cependant il est aussi nécessaire d’alerter sur le problème d’appropriation culturelle qu’il peut soulever. Lorsqu’une personne n’appartenant pas à la communauté afro descendante le porte, il faut faire attention à la limite entre appropriation culturelle et appréciation culturelle.

Je ne suis pas en train de dire que seules les afro descendantes doivent le porter. Mais juste qu’il faut connaitre le contexte derrière cet accessoire pour bien déterminer la limite que j’évoque plus haut. Plus on est éduqué et le mieux on peut l’utiliser.

Take home message

Le foulard a un passé spécial et dense. Originairement positif il a été entaché avec l’esclavage qui a assombri son identité. Mais grâce à la persévérance des générations qui ont suivi, son futur est en bonne voie aujourd’hui. Ce n’est cependant pas la fin car c’est à notre tour de ne pas lui laisser l’image d’effet de mode. C’est à nous nouvelle génération de perpétuer son identité et de l’inculquer aussi à la génération à venir.

N’hésitez pas à me dire en commentaires, ce que vous pensez de cet article mais aussi vos techniques pour nouer le foulard. Et surtout partagez cet article autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

Afrilove: la drague dans le quotidien

Disclaimer: Dans cet article, je ne fais pas de généralités au sujet de la drague ou du processus de dating en Afrique. Les expériences sont différentes en fonction de la personne et de la culture. Puisque la St Valentin était récente, ça m’a donné envie de donner une idée sur comment ça se passe chez nous. Mais aussi à quel point les choses peuvent être différentes de la réalité en occident par exemple.

La rencontre
Qu'en est-il des rencontres amoureuses arrangées ...
Image issue de Google image

1) Dans le quartier

Il faut d’abord savoir que la vie en Afrique est surtout à l’extérieur. Il y a toujours quelque chose à faire au dehors. Si ce n’est pas pour aller au marché, jouer au foot avec les jeunes du quartier, observer le va-et-vient des passants, sortir ou autres. Dans ce train-train, c’est donc facile de connaitre presque tous les habitants de sa rue par exemple si ce n’est de nom mais au moins de vue. Et des histoires d’amour peuvent donc facilement naître dans ce contexte.

En général, les garçons n’hésitent pas quand ils ont un crush sur une fille. Le premier pas vient donc très souvent d’eux pour demander le numéro de la fille ou alors préparer le terrain ;). Dans d’autres cas, les filles se rapprochent aussi des garçons (mais personnellement je n’en connais pas des masses ^^’).

L’approche peut être directe ou subtile ça dépend vraiment de la personne. Certains préfèrent approfondir la connaissance en discutant sur WhatsApp par exemple. Pour d’autres, c’est peut être des rencontres de temps à autres dans les endroits sympas du quartier ou ailleurs.

2) Au collège, lycée ou à l’université

La vie à l’école est tout un concept tellement c’est vivant. Dans une même classe / promotion (pour les plus populaires ;)), presque tout le monde se connait. C’est donc naturellement que des histoires d’amour y naissent aussi. C’est possible que ça prenne place pendant ou à la fin de l’année scolaire/académique.

Le premier pas peut venir du garçon comme précédemment en approche directe. Dans beaucoup d’autres cas, ils passent par des amis communs pour arranger et faciliter le contact. Quand ça se solde par un succès, le processus peut continuer par WhatsApp, à l’école ou même en dehors. Il y en a donc beaucoup qui rentrent ensemble après les cours, déjeunent ensemble en dehors des cours, ça dépend de chacun.

3) Le lieu de culte religieux: l’église / la mosquée ou autres

L’athéisme est une philosophie vraiment très rare en Afrique. Je n’y ai jamais rencontré de personne ne croyant en aucune autorité suprême. Pour les croyants pratiquants, beaucoup font donc des rencontres dans leurs lieux de cultes. Le reste du processus reste un peu pareil que les cas précédents. La suite peut donc se discuter via WhatsApp, des rendez-vous etc.

4) Dans la rue ou bien d’autres occasions (fêtes et autres)

Comme je l’ai dis plus tôt, beaucoup de garçons n’hésitent pas en général donc se faire aborder dans la rue est chose très courante pour une fille. C’est tellement courant que ça peut être très lourd des fois quand le « non merci » ne passe pas.

Les mariages, anniversaires et bien d’autres fêtes constituent aussi des occasions pour faire des rencontres. Autant vous dire qu’avec la liste importante d’invités c’est chose vraiment facile.

Dans certains cas, d’autres passent aussi par la liste d’amis Facebook. Après maintes discussions sur Messenger, c’est possible que les amis Facebook deviennent des rencontres intéressantes ;).

L’après rencontre

C’est une étape qui dépend des gens et du feeling qui est passé. Il n’y a pas de durée fixe au niveau du temps que ça prends aux garçons pour courtiser une femme. Mais des fois les filles aiment faire trainer les choses ;). Dans certains cas, la fin se solde par un couple dans d’autres non. C’est vraiment au cas par cas.

Take home message

Dans le fond, peut-être que les occasions de rencontres ne sont pas si exclusives vis-à-vis de l’occident. Mais dans la forme, la différence est que ces dernières sont beaucoup plus favorisées que les applications de rencontre. Autant vous dire que Tinder et autres n’ont pas autant d’impact sur le quotidien drague au Bénin qu’en France par exemple. Je n’en avais jamais entendu parler avant d’arriver en France et je ne connais pas non plus des personnes de chez moi qui en utilisent.

Une autre différence assez conséquente reste le processus du dating en lui même. Entre jeunes de Cotonou par exemple, les garçons font la cour aux filles. Le jeu de drague est beaucoup plus subtil (même si ça dépend des gens évidemment). Et ce n’est pas quelque chose que j’ai remarqué en France. C’est plus direct, pécho etc. Pas pour autant que c’est mal ! C’est juste différent.

N’hésitez pas à me dire en commentaires, ce que vous pensez de cet article et aussi vos anecdotes dating les plus loufoques. Et surtout partagez le autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

L’image de la femme africaine dans: les médias

En tant que femme africaine mais aussi d’un naturel très curieux, je me demandais l’image officielle qu’on nous attribue sur plusieurs plateformes. Non pas que je n’en ai aucune idée !! Mais juste pour mettre des mots sur ce que nous pensons tous. Alors je vous emmène avec moi dans cette nouvelle série : L’image de la femme africaine dans

Les médias
Définition issue du Larousse en ligne

Une étude menée par l’équipe Média Analytics chez Dentsu Aegis NORTH en partenariat avec D2D montre que sur une journée moyenne :

Ce n’est donc pas un canal négligeable du quotidien. Aussi qu’on le souhaite ou non, ils influencent beaucoup notre façon de voir les choses. Que ce soit à travers les pubs, bandes annonces et autres moyens, les médias véhiculent de nombreux stéréotypes qui à la longue s’incrustent dans notre inconscient.

Les stéréotypes

Vous avez sûrement déjà vu passer à la télé, au ciné ou dans les clips ce genre de stéréotype exagéré de la femme africaine: analphabète, souffrante/pauvre, domestique, vulgaire, matérialiste, dépourvue de style/classe, ultra sexy faisant des twerks, parlant/rigolant trop fort, incivile, ayant trop de caractère et je vous passe la liste.

Ce genre de stéréotype qui passe tellement qu’en Corée du Sud par exemple, les gens pensent que toutes les femmes africaines ou même noires sont comme Beyonce. Avec un corps super sexy, dansent super bien et tout le fantasme. Si vous ne me croyez pas, faites un tour sur YouTube. Je ne suis pas en train de blâmer les sud coréens. Loin de là puisqu’il y a de l’ignorance aussi.

Et vraiment beaucoup de femmes africaines sont magnifiques, sexy avec des formes généreuses. Oui il y en a beaucoup qui dansent bien aussi (moi la première). Mais c’est malaisant d’en faire des généralités ! Ce qui me dérange c’est le fait d’avoir des aprioris au premier abord. Les femmes africaines sont ci, ça …

Donc oui les médias peuvent lourdement biaiser notre façon de voir les choses.

Le poids de l’histoire

Cette situation trouve sa source de l’histoire qui a été racontée par les gagnants. Les séquelles laissées par l’histoire qui continuent d’opérer encore jusqu’à ce jour. De l’image de la misère en Afrique que l’ont ne cesse de nous offrir. Et le comble dans tout ça, c’est que parfois ce sont des gens de notre propre communauté qui alimentent le système. C’est facile de voir la saleté chez les autres mais il faut savoir balayer devant chez soi aussi.

Je me demande à quand l’image des amazones béninoises qui ont meurtri les troupes françaises à l’époque de la colonisation ? Sans parler de ces nombreuses femmes africaines qui étaient des cheffes de tribus redoutables dans le passé. Il faut qu’on réécrive l’histoire et que les vraies choses soient dites cette fois. Ces femmes braves, entreprenantes et incroyables qui font aujourd’hui le quotidien et le bonheur du continent africain ?

Take home message

Le combat contre les stéréotypes servis dans les médias au sujet de la femme noire risquera d’être long. Pour cela, le changement incombe à nous consommateurs de ces contenus. Encore une fois éduquons nous et sachons différencier le vrai du stéréotype. Je ne dis suis pas en train de dire que des femmes africaines analphabètes n’existent pas ou autres! Non je ne suis pas en train de cacher la réalité non plus. Mais juste qu’il y en a marre de réduire tout le monde à ces raccourcis là.

Des femmes africaines talentueuses, intellectuelles, artistes, CEO, médecin, artisans, commerçantes et bien d’autres il y en a. Et c’est ce qu’on veut voir dans les médias. Un minimum de réalisme pour casser le cercle vicieux des clichés qui est en place.

N’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous pensez de cet article. Et surtout partagez le autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

Le volontourisme en Afrique: phénomène du « sauveur blanc »

Avez vous déjà entendu parler du « sauveur blanc » ? Ces personnes qui se rendent en Afrique dans le but ultime de sauver tous les défavorisés au prix de photos/vidéos ? Prennent en pitié les locaux et faisant de l’humanitaire lucratif ? Ou encore avez vous déjà vu passer des photos de ce type ?

Google Image suite à la recherche « White Savior Complex » (« Complexe du Sauveur Blanc »)

Maintenant que vous avez une image beaucoup plus précise du sujet, débattons en avec détails.

Qu’est-ce le « sauveur blanc » ?

C’est une personne qui la plupart du temps n’est pas attitrée pour ce qu’elle fait. Pas forcément bénévole, volontaire etc. Désireuse d’aider les communautés défavorisées, cette personne va donc se rendre auprès de ces dernières. Beaucoup d’entre elles n’y vont pas spécialement dans le but d’aider mais surtout pour les photos/vidéos.

D’autres iront jusqu’à créer des associations, deviennent volontaires ou bénévoles mais toujours dans le même but. Aller sauver tous les pauvres d’Afrique et recevoir la reconnaissance sur les médias.

Le problème avec ce phénomène

En soit, ce n’est pas un drame d’aller aider des populations défavorisées. Mais bien au contraire! Ce qui dérange réside au niveau du fait de poser avec les enfants pour exhiber une « bonne action ». Filmer les enfants, prendre leurs photos (sans autorisations évidemment), en faire tout un scénario qui illustre à quel point ils sont pauvres et tout l’héroïsme du bienfaiteur. Alors ça c’est malaisant et c’est presque comme au zoo ou au spectacle.

TELQUEL nous en parle ici en illustrant l’exemple scandaleux d’un couple de vlogueurs français. Ces derniers après avoir récolté des dons destinés à une association au Maroc ont donc décidé de ne plus les donner. Pourquoi ? Eh bien parce que l’association avait exigé que les visages des enfants soient floutés dans le vlog. Le couple défend dans une vidéo qu’ils étaient là pour filmer les enfants et que flouter les visages gâcherait donc leur vidéo.

Ce n’est pourtant qu’un exemple parmi tant d’autres cas ! De nombreuses structures voient le jour et se spécialisent dans ce business du « Volontourisme« . Ils récoltent des sommes astronomiques d’argent auprès de donateurs et ne distribuent que des miettes aux populations locales. Ces dernières n’étant pas informées de la situation.

Un autre aspect dégradant est au niveau des associations qui font du vrai travail. Ce genre de phénomène les décrédibilisent malheureusement. Puisque c’est difficile maintenant de différencier le vrai du faux.

Que pouvons nous faire ?

Sensibiliser en premier lieu et en parler. L’Afrique n’est pas un parc d’attractions où l’on peut aller pour jouer les héros. Pour faire de l’humanitaire en Afrique ou aider, faisons les choses bien en passant par des ONG non lucratives connues. Ainsi, on n’alimente pas le cercle vicieux des entreprises racistes qui font du tourisme humanitaire.

De même, informer les populations locales seraient aussi un pas vers l’avant. De ce fait, elle savent à quoi s’attendre et sont aussi les mieux placées pour se défendre. Sans oublier les photos/vidéos qui pourraient nécessiter l’accord des sujets ou de l’ONG en charge.

Take home message

On n’a pas besoin de se donner une volonté d’aider avant d’aller en Afrique. C’est un continent magnifique qui a beaucoup à offrir en terme de culture, gastronomie, paysages … Il faut y aller et profiter de sa beauté, se laisser séduire. Juste du tourisme et s’amuser.

Si cependant c’est vraiment un projet d’aider, il y a aussi beaucoup de choses à changer/améliorer en Afrique. Oui l’Afrique a aussi beaucoup de problèmes et il faut bien des gens pour les résoudre. Dans ce cas, il faut rester juste et réel dans l’action.

N’hésitez pas à me dire en commentaires votre prochaine destination touristique en Afrique, ce que vous pensez de cet article. Et surtout partagez le autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

L’Afrique: un nid d’alternatives à la fast fashion

Aujourd’hui, je tiens mon sujet de la vidéo YouTube de Tarmac/IZI NEWS : « Fast Fashion, à quel prix ?« . Dans cette vidéo, on se rends compte justement d’à quel point ce phénomène pose de plus en plus problème. Pendant que je regardais Coralie la présentatrice exposer plusieurs alternatives pour le contrer, je me suis rendue compte que l’Afrique est un nid de solutions. Le processus pour s’habiller en Afrique résout aussi une partie de ce problème. Voyons donc ensemble comment.

La Fast Fashion:
Définition issue du dictionnaire Marriam-Webster

En clair, c’est une vision de la mode qui consiste à la rendre rapidement accessible et à un prix très bas. Plusieurs marques s’y adonnent et avec la facilité que l’on a aujourd’hui pour faire du shopping en ligne, c’est presque le quotidien. Dans notre garde robe, on a tous.es cette tenue/chaussure que nous avons acheté mais qui n’a jamais été portée. Et en tout bon cercle vicieux, nous achetons donc plus, jetons les moins appréciés et c’est donc sans fin.

Le problème avec la Fast Fashion est de plusieurs niveaux. Mais les plus criards sont l’impact environnemental et surtout les conditions des travailleurs qui produisent ces vêtements. Ils sont en général mal payés et travaillent dans des conditions très difficiles.

En somme, nous consommateurs sommes les premières sources d’encouragement de cette chaine.

La mode en Afrique:

Il est difficile de faire une généralité pour tous les pays d’Afrique puisque je ne les ai pas encore tous visités. Mais dans certains pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Bénin ou le Togo, une des façons les plus connues de s’habiller est le wax ou les tissus traditionnels « made in Africa ». Leur usage est de tout type et selon les occasions: voile/turban, tenue stylée, etc.

  • Le wax:
Définition issue du Larousse en ligne

L’ayant porté un nombre incalculable de fois, je peux vous assurer que ce tissu est le quotidien des béninois surtout. Il est un matériel très répandu en Afrique mais qui n’y est malheureusement pas produit. La particularité avec le wax et l’Afrique c’est la customisation du tissu par les couturiers/couturières ou encore tailleurs. Ce sont des artisans que vous trouverez dans tous les quartiers au Bénin par exemple et qui nous habillent à des coûts très bas. Tout le monde au Bénin en a un/plusieurs pour le soin de se vêtir. Le choix est vraiment large.

Images issues de Google Image

Tout ceci est bien beau mais le problème avec le wax est qu’il n’est pas « Made in Africa ». Donc les bénéfices de la production reviennent aux producteurs tels que les Pays bas. Alors que dans le classement d’Actualitix des 6 premiers pays africains exportateurs de coton, 5 sont ouest-africains. Le comble n’est ce pas ? Sachant que nous sommes de gros consommateurs de wax.

  • Les tissus « made in Africa »:

Plus chers et moins présents que le wax, ce sont des tissus fait par des artisans locaux tels que les tisserands par exemple. Vous pouvez le retrouver au Bénin, Sénégal, Togo, Nigéria et je vous passe la liste. Ils sont portés à des occasions très spéciales telles que le couronnement d’un roi, un mariage etc. Mais ils se font de plus en plus rares car le wax est très répandu sur le marché avec des prix très bas. Dans les deux cas, la customisation nécessite le soin des couturiers/couturières ou encore tailleurs.

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  • Les friperies:

En Afrique, la mode n’est pas que traditionnelle même si ce serait l’idéal. Il existe plusieurs marchés où il est donc possible de se procurer des friperies ou des vêtements neufs.

Take home message:

Les différences entre la Fast Fashion et ce que je viens de vous montrer sont de plusieurs niveaux. D’abord avec les tissus, la demande est précise et réfléchie. Ce qui n’est pas toujours le cas avec la fast fashion étant donnée que des fois on achète juste comme ça. Avec la fast fashion l’offre est générée des fois dans le but de créer la demande. Alors que quand vous achetez votre tissu, l’offre est adaptée à la demande du consommateur. Le tailleur ne force pas à concevoir des vêtements puisque c’est de votre plein gré que vous allez le voir.

En procédant ainsi, le deal est donc gagnant pour les deux partis. Le prix de la tenue est fixé avec un commun accord entre le tailleur et le client. Il n’y a pas d’exploitation à tord ou encore un parti mis à mal. De même, les tenues usagées se recyclent tout le temps en Afrique. Personnellement je possède dans ma garde robe des tenues traditionnelles de ma grand mère et de ma mère. Il suffit d’aller rendre visite à votre tailleur et il redonne vie à tout vos anciens vêtements.

Nombreuses sont ces habitudes du quotidien auxquelles nous ne taillons pas d’importance mais qui font une singularité africaine. Et mon but à moi justement est de vous les faire découvrir.

N’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous pensez, donnez moi les astuces de chez vous qui sont des alternatives à la fast fashion. Et surtout partagez cet article autour de vous.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

Africain.e: Origine géographique ou identité personnelle ?

Quand dit-on qu’une personne est africain.e ?
Définition issue du Larousse en ligne

La définition du Larousse en ligne est vraiment très courte sur le sujet. Au sens littéral du terme, une personne peut donc s’appeler africain.e si et seulement si elle vient d’Afrique. Mais moi j’ai alors des questions: que met-on dans « d’Afrique » ? Est-ce le fait d’être né et/ou ayant grandi sur le continent ? Ou alors des parents ayant la nationalité d’un pays africain ? Ou encore est ce une identité que l’on définit soi même ?

La dimension géographique: Les origines

Aucune personne ne peut échapper à ses origines. Que nous la revendiquons ou en ayant honte, nul ne peut y échapper. Un célèbre proverbe africain disait en ce sens : « Quand tu ne sais pas où tu vas, souviens toi d’où tu viens« .

Souvent, nous héritons des origines de nos parents comme leurs noms. Une personne née de parents africains en Afrique et y ayant grandi est automatiquement considérée comme africaine. C’est un temps soit peu logique à mon sens de le penser.

Parlant d’origines, il est important de faire une petite touche de rappel sur une très forte idée reçue. Tous les noirs.es ne sont pas africains.es et tous les africains.es ne sont pas noirs.es. Le fait d’être noir.e africain.e n’augmente pas notre degré d’Africanité. Et ce qui nous rassemble surtout c’est notre point commun qu’est l’origine africaine.

Dans tous les cas, ce n’est pas quelque chose que nous choisissons. Nous naissons presque avec et c’est notre choix d’en faire une identité ou non.

La dimension personnelle: L’identité

La différence entre l’identité et l’origine réside au sein même des définitions des deux termes:

-> L’origine:

Définition origine selon le Larousse en ligne

-> L’identité:

Définition identité selon le Larousse en ligne

Comme vous pouvez le voir, une identité est donc très profonde. C’est ce qui nous définit en temps qu’individu. Il faut tout un cheminement des fois pour l’assumer et trouver sa voie. Beaucoup de personnes s’offusquent quand on leur demande leurs origines. Des fois, la question est mal posée ou hors de contexte : oui c’est lourd quand on vous demande ça toujours d’emblée sans vous connaitre ou sans s’intéresser à vous. Mais quand ce n’est pas le cas, je pense que le problème se situe justement au niveau de cette différence. L’origine ne fait pas toujours l’identité.

C’est un fait, beaucoup d’africains n’assument pas leurs origines. Certains en ont honte ou vous entendrez d’autres dire: « Mes parents sont de telles origines mais moi je suis … ». Non je ne les blâme pas puisque c’est leur choix. Et surtout chacun à son rythme pour assumer ses origines, ce n’est pas une course.

Mon cas:

Autant vous dire que pendant que je grandissais, la question ne s’était jamais posée. Je n’étais jamais amenée à réfléchir sur la question de mon identité africaine. Le déclic est venu à Dakar quand j’ai rencontré d’autres africains.es. Quand je me suis intéressée à leurs pays et qu’après maintes discussions je me suis rendue compte de mon ignorance. Comment assumer une identité dont vous ne savez rien ?

Dans mon cas, ça a donc été progressif (et mon parcours est toujours en évolution). Je me suis éduquée sur quelques points dont l’image que représente l’identité africaine dans le monde. Aujourd’hui, je peux fièrement vous dire que je suis non seulement d’origine et d’identité africaine mais aussi engagée pour une meilleure image de l’Afrique.

Take home message:

L’origine ne fait pas toujours l’identité! C’est le message le plus important à retenir. Le but est de faire de son origine une identité mais chacun son rythme et son parcours. Si aujourd’hui, beaucoup d’africains.es ont honte de leurs origines c’est à cause de l’image collée à l’Afrique.

Cette image n’est pas une fatalité et c’est vraiment à notre génération de décider de l’image que nos enfants auront de l’Afrique. Oui c’est à nous de décider si nos enfants devront aussi ressentir un malaise en parlant de leurs origines. C’est à nous de les rendre fièrs.es de leurs racines pour qu’ils en fassent aussi leur identité. C’est à nous de relever le défi.

N’hésitez pas à partager cet article, à me donner vos avis ou encore à pousser le débat plus loin en commentaires.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour un pas de plus vers une meilleure image de l’Afrique.

Mira_Africa

L’Afrique et les langues les plus parlées au monde

L’impact de l’Afrique au niveau des langues les plus parlées au monde

La population africaine représente aujourd’hui 17% de la population mondiale. Cette proportion non négligeable est espérée atteindre 40% en 2100 selon un rapport de la DESA de l’ONU (nofi.media 2017). Cependant quand on regarde le classement des langues les plus parlées au monde, à peine retrouve -t- on une langue africaine: le Swahili. Je suis la première à toujours chanter qu’en Afrique il y a énormément de diversité. Oui des langues africaines, il y en a vraiment beaucoup! Pourtant des langues communes à de nombreux pays et régions, il y en a tant aussi. Alors pourquoi si peu de considération et de représentativité ?

Aujourd’hui, si le français est comptée au rang des langues les plus parlées au monde, ce n’est pas qu’à cause des 67 millions de natifs français. L’Afrique y est pour vraiment beaucoup. Plus.lapresse nous rapporte que 300 millions de francophones sont estimés en 2018 dans le monde. Parmi ces derniers, 60% résident sur le contient africain. Et ce pourcentage passera à 70% en 2050. Et là je ne vous parle que du français !

Image de l’Afrique francophone reprise sur google image

Et si comme moi votre réaction en découvrant ces chiffres est « QUOI? » eh bien vous avez bien raison. Ce ne sont des détails dont on nous parle souvent.

Et les langues africaines dans tout ça ?

Je vous en parlais un peu dans mon article sur l’alphabétisation en Afrique. Beaucoup de parents africains font le choix de ne pas enseigner à leurs enfants les langues maternelles. Nous connaissons tous au moins une personne africaine pour qui c’est le cas. L’image des langues africaines vis-à-vis des autres langues n’est pas assez positive. Et si avec ce problème nous décidons de ne pas les transmettre, c’est un problème sans solution. En exemple, une chose est sûre, ce ne sont pas les français qui apprendrons/transmettrons le fon (langue parlée au Bénin) à ma place, c’est ma responsabilité.

Ne pas transmettre nos langues est un problème mais un autre reste le fait que l’un des seuls moyens de transmission est l’oralité. Certes notre histoire est liée aux griots qui transmettaient le savoir africain à l’oral et bien d’autres. Mais c’est aussi le manque de traces écrites qui fait qu’aujourd’hui « certains » nous traitent de « continent sans histoire ». Qui a dit que laisser des traces écrites était la meilleure des choses à faire ? Peut-être que ce n’est pas le cas mais par rapport à nos langues, notre histoire et bien d’autres ça devient nécessaire.

Aujourd’hui, vous et moi sommes capables d’apprendre d’autres langues pour voyager telles que l’anglais ou l’espagnol. C’est facile parce qu’il y a des documents et autres moyens à notre disposition. Il faut que la pareille soit possible pour les langues africaines.

Take home message

Mon message aujourd’hui est à deux volets et s’adresse aux africains et aux non africains.

À nous africains, nos langues sont importantes et le défi c’est à nous de le relever. L’Afrique est un contient vraiment très dynamique et les choses vont vite. Si le changement ne commence pas maintenant, le retard risque d’être difficile à rattraper. Changeons nos façons de voir les choses sinon notre regret sera énorme. Prenons notre destin en main et faisons avancer les choses.

Aux non africains, ne vous dites pas que vous ne pouvez pas apporter votre pierre à l’édifice. Je ne vous exhorte pas forcément à apprendre nos langues ! Mais une chose que vous pouvez faire c’est vous éduquer à ce sujet et être au courant de la situation. Le mieux on connait sur un sujet et le plus on y est sensibilisé. Alors partagez la vague de sensibilisation.

Dans tous les cas les clés du changement, c’est nous qui les tenons. Donc à nous de décider de l’image du futur.

N’hésitez pas à me donner vos avis, opinions en commentaires et à partager cet article pour que le nombre de sensibilisés soit encore plus élevé.

Je conclus donc en vous disant à très bientôt pour un pas vers une meilleure image de l’Afrique!!

Mira_Africa